Qu’est-ce qu’un DAF ?
Un Directeur administratif et financier, aussi appelé DAF, est responsable des finances et de l’administration d’une entreprise. Il est chargé de superviser les services comptables, financiers, administratifs et juridiques. Il travaille en étroite collaboration avec la direction générale. Objectifs : définir et mettre en œuvre la stratégie financière de l’entreprise.
Le DAF a plusieurs missions principales. D’abord, assurer la gestion financière de l’entreprise, y compris la comptabilitéOrganisation permettant de retracer tous les mouvements des recettes et des dépenses de l’entreprise., la trésorerieEnsemble des liquidités disponibles au sein d’une entreprise, que ce soit en caisse ou en banque., la gestion des risques et la planification financière. Également, superviser les services administratifs de l’entreprise, dont les ressources humaines, la logistique et l’informatique. En outre, conseiller la direction générale sur les questions financières et stratégiques.
Le DAF est un acteur clé de la réussite d’une entreprise. Il est chargé de veiller à la bonne santé financière de l’entreprise et de soutenir la direction générale dans la prise de décisions stratégiques.
Généralement issu d’une formation supérieure en comptabilitéOrganisation permettant de retracer tous les mouvements des recettes et des dépenses de l’entreprise., finance ou administration des affaires, il possède souvent une expérience dans une entreprise de taille significative. Ses compétences sont larges, du leadership, de la gestion, en passant par l’analytique, la prise de décision ou la communication.
Pourquoi les DAF sont-ils peu enclins à utiliser l’intelligence artificielle ?
Alors que l’intelligence artificielle est un sujet de plus en plus récurrent dans les médias, presque au même titre que la transformation digitale par exemple il y a quelques années, les DAF semblent avoir pris le sujet à bras le corps. C’est en tout cas ce qui ressort de différentes études sur le métier. On peut citer l’étude menée par Esker et Opinion Way, qui affirme que 71 % des DAF estiment avoir un rôle important à jouer dans la conduite de la transformation digitale de l’entreprise.
Cependant, d’après le sondage réalisé par PwC et Sidetrade au deuxième trimestre 2023 auprès de financiers, dont 60% de CFO de 172 entreprises de toutes tailles, la réalité semble légèrement différente. Rappelons que le CFO, c’est-à-dire le Chief Financial Officer, est aussi appelé le directeur financier. Celui-ci ne semble pas très impatient de transformer sa direction. Et, également, de pouvoir utiliser l’intelligence artificielle.
Pourquoi cette fragilité vis-à-vis de l’intelligence artificielle ? Quelles que soient les raisons de ce manque d’appétit pour l’intelligence artificielle des DAF, l’étude montre que 59 % des entreprises ont mis en place des ERP, des CRMCustomer Relationship Management. Logiciel qui gère la relation client. Il permet de mieux connaitre ses clients et d’aller en chercher des nouveaux. ou des outils de reporting. Mais seulement une entreprise sur 20 en moyenne se sert de l’intelligence artificielle. Ceci alors que l’étude, qui semble prendre à cœur le fait pour les entreprises de devoir utiliser l’intelligence artificielle, explique par l’intermédiaire de Jean-Claude Charpenet, VP sales Europe chez Sidetrade, que l’intelligence artificielle améliore les actions générées sur les workflowProcessus qui permet d’enchainer de manière automatisée différentes tâches ayant pour but la production d’un produit ou d’un service. de 52 %.
L’étude explique également que les entreprises devraient se servir davantage de l’outil pour traiter les données. En effet, d’après le sondage, l’analyse de données est pratiquée par 93 % des entreprises interrogées. 62 % d’entre elles réalisent cependant rarement cela ou effectuent cela sur un petit nombre de données.
Selon le sondage, la transformation numérique a amené une augmentation des investissements dédiés pour 54 % des entreprises. Cette transformation est décrite comme étant du type order-to-cash, un terme qui désigne le processus allant du traitement des commandes clients jusqu’à la réception du paiement. Il s’agit de l’ensemble des interactions entre l’entreprise et le client ou les activités relatives au cycle client.
Si, d’après l’étude, une des raisons envisagées à l’attentisme dans les programmes de transformation pourrait être liée à la cadence rapide des changements, d’autres éléments peuvent expliquer le peu d’appétit des directeurs administratifs et financiers pour l’intelligence artificielle. Rappelons notamment que celle-ci peut-être victime d’hallucinations, ce qui l’amène à générer des textes erronés, écrits avec le plus grand des aplombs. De plus, l’intelligence artificielle peut-être victime de biais. La fraîcheur des informations peut également poser problème, entre autres.
Le moyen de gérer la transformation numérique est, selon les auteurs de l’étude, d’accorder un budget à la hauteur de l’enjeu. Cela amène davantage d’appétit pour mener les projets, selon les auteurs de l’étude.
Autre élément, afin de pouvoir travailler sur des sujets liés à la transformation, un certain nombre d’entreprises passe par l’externalisationAussi appelé outsourcing. Consiste à externaliser une activité de l’entreprise à un prestataire externe.. En effet, les compétences liées à ces domaines ne sont pas forcément évidentes à trouver. Pour l’un des auteurs de l’étude, ceci empêche la montée en compétences sur ces sujets au sein de l’entreprise. L’étude suggère ainsi qu’une personne puisse former d’autres au sein de l’entreprise. Notons tout de même que cette externalisationAussi appelé outsourcing. Consiste à externaliser une activité de l’entreprise à un prestataire externe. peut aussi amener l’acquisition d’un certain nombre de savoir-faire pour les salariés.