
La dernière version est la norme BPMN 2.0, correspondant à la norme internationale ISO/CEI 195103. Elle se compose de 98 éléments visuels permettant la réalisation des diagrammes. Il existe quatre types d’objets de flux (ou « éléments de workflows ») comme « l’activité », qui est une action à réaliser par un humain, représenté sous la forme d’un rectangle aux bords arrondis. Quant aux « flux séquentiels », ceux-ci sont utilisés pour indiquer le sens de progression du flux dans un processus, qui se présentent sous la forme d’une flèche. Il existe ensuite le branchement ou « connecteur », en forme de losange avec un symbole au centre, permettant de réunir ou dissocier des flux. Enfin, « l’événement », qui va aller définir une action (un début, un arrêt ou une influence) sur un processus, représentée par un cercle. Avec ces quatre éléments, il est déjà possible de créer et modifier des processus simples. Pour des processus plus complexes, les « objets d’organisation » vont identifier les acteurs d’un diagramme.

Ces objets sont au nombre de trois : les piscines, ou « pools », qui vont représenter graphiquement un participant et peuvent contenir un processus complet en forme de rectangle ; les couloirs, ou « lignes d’eau », sont des boîtes rectangulaires qui ont pour rôle d’organiser les activités dans une piscine ; pour finir, les groupes, ou « groups », représentés par des lignes pointillées, vont regrouper les objets dans un couloir.
Les principes et procédés d’utilisation de la norme BPMN

La norme BPMN est en quelque sorte un langage unique employé pour la modélisation sous forme de diagramme qui va simplifier les tâches de chaque utilisateur. Le BPMN a pour objectif premier de clarifier le processus, autant pour les humains que pour les machines. Il va devenir un langage commun, un standard grâce à des symboles, des règles d’usage, où tous les utilisateurs vont recourir à des éléments communs, dans chaque création de processus et ainsi limiter les interprétations multiples ou mauvaises. Pour créer un processus métiers, il est important de suivre des étapes à la lettre, en l’identifiant par son début, sa fin, son objectif, mais également les activités à modéliser. Ensuite, il sera nécessaire de modéliser les processus via les objets, puis de les tester et les exécuter. Il existe pour cela différents logiciels, dits « moteurs de workflows », comme Bonita BPM ou Iterop, qui seront idéals aux petites entreprises, ou encore Oracle BPM suite 12c, un logiciel complet pour les grandes entreprises.