Du manifeste aux PME : l’évolution des méthodes AGILE
Les méthodes AGILE ont fait du chemin depuis la publication de leur manifeste en 2001. En effet, il semble difficile de trouver un document de gestion de projet ne faisant pas un usage, parfois intensif, de mots empruntés à son vocabulaire. D’où vient cet apparent succès ? Les méthodes AGILE sont-elles vraiment aussi implantées qu’elles semblent l’être, en 2020 ? Petit tour d’horizon du paysage AGILE en PME.
Paysage des méthodes AGILE : les utilisateurs en chiffres
L’impressionnante rapidité avec laquelle les méthodes AGILE ont colonisé le monde des PME est à la hauteur de leur efficacité. Cette réponse aux nouveaux besoins des structures professionnelles au lendemain de la transformation, voire « fracture » (pour certains), numérique s’est démocratisée à tel point qu’on l’utilise aujourd’hui au-delà de son strict champs d’origine qu’est l’informatique. C’est en l’occurrence la méthode SCRUM qui est surtout employée pour la gestion des diverses tâches que doivent accomplir les différentes équipes au sein d’une entreprise. De récents sondages et compilations d’informations permettent de dresser un certain état des lieux. Les succès remportés par les méthodes AGILE se retrouvent d’ailleurs dans le discours de ses utilisateurs :
- 84% des entreprises sondées parlent d’une augmentation de leur productivité (selon VersionOne);
- 60% de gain de productivité est noté par les entreprise disposant d’une équipe agile permanente (selon Rally Software de chez CA Technologies);
- 58% des développeurs logiciels interrogés ont déjà entre 3 et 5 ans d’expériences des méthodes AGILE;
- 56% des équipes se spécialisent dans l’utilisation exclusive de la méthode SCRUM pour la gestion de projet (selon VersionOne);
- 24% des équipes employant SCRUM utilisent la méthode XP en parallèle (selon VersionOne);
- 5% des entreprises sondées ne possèdent aucune équipe déclarée « agile ».
L’écosystème des méthodes AGILE : les principaux acteurs
Les méthodes AGILE doivent leur succès à 3 piliers sur lesquels repose le bon déroulement des procédures. Ce sont en l’occurrence :
- Le bloc que représente l’équipe de développement;
- Le SCRUM Master;
- Le Product Owner.
L’équipe de développement est au centre de l’initiative AGILE. Son rôle est de servir de bloc de traitement, de filtre et de réalisation du projet : c’est l’unité opérationnelle complète. On y retrouve tous les profils nécessaires à la bonne tenue du projet : concepteurs, développeurs, testeurs… Il n’y a pas de méthode AGILE sans équipe agile : l’équipe de développement. Le SCRUM Master, quant à lui, sert de chef d’orchestre dans le cadre de la conduite du projet. C’est lui qui sera dirigera l’équipe de développement et s’assurera de sa productivité et de la qualité du produit en fin de course. Le Product Owner, enfin, est le maillon qui relie l’écosystème AGILE, sphère de conception du produit, et le marché sur lequel il mettra au monde le fruit du projet porté. En ce sens, le Product Owner assure la communication, et donc la livraison, du produit final à son utilisateur : le client. Il parle au nom de l’équipe de développement qu’il représente. Il détermine avec l’équipe de développement, que le SCRUM Master dirige, les détails du projet, pour lesquels il reste, en dernier lieu, le décideur final. En effet, c’est le Product Owner qui définira, entre autre :
- Les fonctionnalités dont le produit devra disposer;
- L’intégration ou le rejet d’une fonctionnalité donnée au produit;
- Les plateformes auxquels le produit sera destiné;
- Les détails de livraison (format, date, etc.)
C’est en la personne du SCRUM Master que le Product Owner trouvera son interlocuteur : il ne traitera jamais directement avec l’équipe de développement et comptera sur la coopération de ce dernier pour le relais des impératifs à l’équipe.