Quid du recours à un expert-comptable ?
Il est important de souligner que le recours à un expert-comptable reste toujours une option pour toute entreprise, mais pas une obligation. Toutefois, en pratique, la majorité des entreprises choisissent de recourir à un expert-comptable professionnel afin de s’assurer de la rigueur de leurs comptes. Recourir à un expert-comptable offre de plus l’assurance de ne passer à côté d’aucune règlementation en matière comptable ou fiscale, d’être parfaitement à jour des actualités dans ces domaines et d’éviter de potentiels futurs risques juridiques, notamment vis-à-vis des tiers.
Les avantages et les inconvénients indéniables de la comptabilité de trésorerie
Comme toute méthode, la comptabilité de trésorerie présente un certain nombre d’avantages mais également d’inconvénients comparé à d’autres techniques. Nous avons sur ce point relevé les principaux d’entre eux. Tout d’abord, les avantages de cette méthode de comptabilité sont multiples et indiscutables. La comptabilité de trésorerie offre à tout chef d’entreprise la possibilité de suivre en détails l’intégralité des recettes et des dépenses de son entreprise. Elle permet également de retrouver les informations précises de toute opération financière passée, grâce au classement chronologique et pragmatique qu’elle implique. Comparé à d’autres techniques, le classement des pièces justificatives se révèle être d’une très grande simplicité. Chaque mois, il est suffisant de rattacher les ventes et les achats en se basant sur le relevé bancaire correspondant. Au-delà d’un classement traditionnel, une comptabilité de trésorerie tenue par le biais d’un logiciel informatique fera gagner encore plus de temps, et donc d’argent, à l’entreprise exploitante. Un tel logiciel informatique a notamment l’avantage majeur de pouvoir être facilement et rapidement optimisé, mis à jour, reprogrammé, de manière à aligner ses caractéristiques de fonctionnement et ses performances sur les objectifs précis de l’entreprise, voire l’évolution du statut ou de la taille de l’entreprise. Autre avantage de la comptabilité de trésorerie : son coût. En effet, grâce notamment à son système de classement très simple, la comptabilité de trésorerie est gérée assez rapidement par un expert-comptable et permet de minimiser ses honoraires de gestion. Outre ces nombreux avantages non-négligeables, il reste cependant inévitable de souligner les inconvénients. En premier lieu, il faut savoir que contrairement à la comptabilité d’engagement, la comptabilité de trésorerie n’enregistre que les opérations financières qui ont d’ores et déjà été payées. Ainsi, dans le cas des transactions non-réglées ou futures, il sera nécessaire d’ajouter une organisation supplémentaire relativement chronophage. Prenons le cas concret d’importantes dépenses réalisées par l’entreprise en fin d’exercice mais pas encore payées. Elles ne rentreront pas dans le calcul des encaissements et des décaissements, et donc ne seront pas prises en considération pour la réduction de l’imposition de l’entreprise, ce qui peut rapidement correspondre à des sommes importantes pourtant économisables. De plus, le recours à un expert-comptable afin de mener chaque mois un calcul extra comptable est indispensable concernant les déclarations mensuelles de TVA, ce qui constitue un coût ainsi qu’un délai supplémentaire à prendre en compte. Cela s’explique par le fait que la comptabilité de trésorerie se base sur les encaissements et sur les décaissements seuls, tandis que les déclarations mensuelles de TVA nécessitent une déclaration précise des opérations financières à date de chaque facture, soit par rapport aux débits directement, sans distinction de leur état de paiement.
Quelles limites ?
Malgré ses avantages indéniables, la comptabilité de trésorerie démontre certaines limites. Ces limites sont bien entendu à prendre en considération avant le choix de telle ou telle méthode de comptabilité, afin que tout chef d’entreprise soit certain d’opter pour la méthode la plus adaptée à son type d’entreprise ainsi qu’à ses objectifs de tenue de comptabilité plus ou moins poussée.
La première limite pouvant être relevée, est celle relative à la gestion des relations commerciales et donc financières avec les tiers.
Dans le cadre de la comptabilité de trésorerie, ou dite de livre de caisse, les relations professionnelles avec les tiers seront biaisées car un suivi précis ne sera pas possible.
En effet, les relations avec les tiers sont en partie rythmées par des fournisseurs ou encore des clients réguliers.
Et dans ce contexte, les mouvements récents non réglés ou les futurs mouvements à fréquence régulière mais ne rentrant pas encore dans la case encaissement et décaissement ne seront pas enregistrés.
La comptabilité de trésorerie affiche ainsi une limite non négligeable en matière d’anticipation des opérations financières régulières ou ponctuelles mais importantes, ce qui peut rapidement constituer un blocage et une perte de temps pour les entreprises ayant l’habitude de collaborer avec de nombreux fournisseurs et clients diversifiés.