SommaireUn constat à prendre en compte : la hausse des valeurs tech à la bourse
Ils ressemblent un peu à ces vendeurs de pioche ou de pelles lors de la ruée vers l’or. Pendant cet événement, ce sont peut-être eux qui ont été les vrais bénéficiaires de la fièvre du métal jaune. Et pas forcément ceux ayant cherché dans les rivières ou encore dans des mines des traces d’or. Eux, les marchands d’outils, sont peut être devenus comme les entreprises accompagnant l’intelligence artificielle.
Ces sociétés, ce sont des entreprises comme Nvidia. Ce spécialiste des cartes graphiques américains réalise des composants nécessaires au fonctionnement des outils d’intelligence artificielle dite « intelligence artificielle générative ». On pense parmi elles à ChatGPT par exemple. Ainsi, Nvidia pourrait toucher 11 milliards de dollars de revenus le prochain trimestre. Soit 4 milliards de plus que ce que certains prévoyaient. Un chiffre impressionnant, que vient confirmer l’augmentation de plus de 24 % du cours de l’entreprise en bourse annoncée le 25 mai dernier. Le titre a aussi augmenté de près de 175 % par rapport à l’année dernière.
Et, de façon générale, à l’image de Nvidia, les valeurs technologiques sont boostées depuis quelques mois par l’intelligence artificielle. Par exemple, l’indice MSCI World Information Technology, qui permet de suivre le secteur des technologies de l’information auprès des marchés dans le monde entier, croît de plus de 30 % depuis le début de l’année. Ceci dans un contexte général pour la bourse pas forcément très réjouissant.
Cependant, le tableau est plus contrasté que cela. Sept entreprises ont ainsi fait augmenter à hauteur de 80 % les performances du Nasdaq 100, un indice boursier qui correspond aux 100 plus grandes entreprises non financières cotées au NASDAQ. On retrouve parmi ces sociétés Nvidia, Microsoft, Apple, Alphabet, Meta, Amazon et Tesla. La taille de ces entreprises, leur capacité de cash ou encore leur position dominante sur le marché en font plutôt des valeurs refuge. À l’inverse, des entreprises de petite taille connaissent généralement des progressions moins spectaculaires.
L’intelligence artificielle à la côte
L’intelligence artificielle serait en partie responsable de ces chiffres. Elle est saisie par beaucoup d’investisseurs comme un moteur pour les grandes valeurs de la tech. Soit parce qu’elle amène la conception des infrastructures cloudSe dit aussi Cloud Computing. Espace virtuel accessible à partir d’internet utilisé par exemple pour le stockage d’informations. et des cartes graphiques qui permettent son utilisation. Soit parce qu’elle se sert d’une masse de données sur lesquelles elle peut être entraînée.
Les observateurs de ce monde là scrutent ainsi les collaborations en lien avec l’intelligence artificielle. Un des derniers grands exemples en date est celui de Microsoft avec ChatGPT. On se souvient aussi de la présentation de l’intelligence artificielle générative de Google, nommée Bard. Rappelons que si la firme créée par Paul Allen et Bill Gates a connu un essor en bourse lors de l’annonce de son utilisation de l’IA générative, le bilan a été moins glorieux pour Google. En effet, à la suite d’une erreur lors de la démonstration de son outil Google Bard, la firme de Mountain View a vu son cours en bourse chuter.
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L’IA, une valeur pérenne ?
Cette « révolution » de l’intelligence artificielle n’est pas sans rappeler celle de la révolution industrielle au 19e siècle. Les paysans s’étaient mués en ouvriers et avaient fait face aux cadences infernales dans les usines. Un mouvement amenant aussi un certain mépris de la terre. Va-t-on également assister à cela avec l’intelligence artificielle ?
Autres questions, les valeurs boostées par le succès de l’intelligence artificielle vont-elles perdurer dans le temps ? Assiste-t-on plutôt comme au passage d’une météorite, aussitôt partie après être venue ? C’est ce que se demandent certains.
Mais, faute de recul, il est difficile de connaitre toutes les implications que va avoir l’intelligence artificielle. D’autant plus que des points cruciaux sont loin d’être réglés, comme la question du coût énergétique de l’utilisation de cet outil. Ce dernier élément est d’autant plus important que la crise écologique se fait de plus en plus sentir.
Il sera peut-être intéressant d’observer pendant quelques temps comment les différents secteurs adoptent l’intelligence artificielle. Afin de se différencier et de se servir de l’intelligence artificielle de façon plus pertinente, certains pensent que les sociétés sachant exploiter leur données pourront créer des usages plus intéressants. Un secteur comme la robotique pourrait être impacté. Mais il ne devrait pas être le seul. Ce pourrait aussi être le cas de domaines comme la banque, la santé, l’assurance ou encore la logistique. Par exemple, la médecine pourrait se servir de l’intelligence artificielle afin d’utiliser un robot médical de façon plus pertinente.
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