SommaireLe buzz de ChatgGPT et d’autres intelligences artificielles génératives
Tout le monde ou presque a vécu le buzz qu’a fait l’intelligence artificielle génératrice ces derniers mois. Alors quasi inconnue du grand public jusqu’alors, celle-ci s’est emparée des réseaux sociaux, des médias et des informations en général. Il ne se passe quasiment pas un jour depuis sans qu’une nouvelle liée à cette technologie ne sorte. On se souvient notamment de la sortie de ChatGPT il y a peu. Puis, de celle de Google Bard, quelques semaines après.
Certains présentent cet outil comme amenant l’avènement d’une nouvelle révolution industrielle. Rappelons qu’à l’époque, les agriculteurs prenaient de plus en plus le chemin des usines, suite à l’arrivée de nouvelles technologies. Ce sont désormais les « cols blancs », selon l’expression, qui pourraient être évincés de certains emplois. Ainsi, selon Goldman Sachs, l’IA, notamment les outils d’IA générative comme Bard et ChatGPT, pourrait automatiser un quart de l’ensemble du marché du travail prochainement.
L’IA génératrice ne manque pas de publicité…
Si l’IA génératrice possède bien des défauts, comme celui d’être en proie assez souvent à des « hallucinations », de proposer des données obsolètes ou encore possédant un biais, la publicité autour de l’outil amène souvent à le montrer comme bénéfique pour l’entreprise. Il permettrait d’automatiser certaines tâches, de gagner du temps, ou encore d’aider de façon spectaculaire les collaborateurs.
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Mais, pas forcément convaincante, elle pose plus de questions qu’elle n’attire les dirigeants français.
Effectuée auprès de 314 dirigeants d’entreprise, représentatifs d’entreprises de 150 salariés et plus, l’étude OpinionWay pour Ekimetrics a demandé aux patrons ce qu’ils pensaient de cette IA. Ce sondage a été réalisé entre janvier et février 2023. Les réponses apportées montrent que les dirigeants ne sont pas forcément séduits par l’outil.
Ainsi, à l’heure du sondage, ChatGPT n’était pas massivement connu par les dirigeants français. D’après l’étude, 76 % des personnes interrogées n’avaient pas d’opinion à ce sujet. Étonnant lorsque l’on connaît le battage médiatique effectué autour du produit de l’entreprise OpenAI.
D’après l’étude, seulement 6 % des dirigeants d’entreprise pensent que l’IA générative permettrait d’amener des gains de productivité supplémentaires. Seuls 4 % d’entre eux estiment qu’elle amènera une accélération de la montée en compétence des collaborateurs. Ainsi, plus de 4 entreprises sur 5 ne penseraient pas à avoir à utiliser l’IA générative prochainement.
Cette réticence provient de différents facteurs selon l’étude. Les patrons justifient essentiellement leur rejet par une inadaptation de la technologie avec les enjeux de leur entreprise, pour 64 % d’entre eux. Cela s’explique par le manque de compétences des collaborateurs en interne, pour près de la moitié des sondés. Une impossibilité de se mettre d’accord sur l’utilisation de la technologie à l’intérieur de l’équipe de direction est citée par 24 % des patrons.
Ainsi, seulement 9 % des dirigeants pourraient utiliser l’intelligence artificielle dans les prochains mois. Ceux qui ne pensent pas s’en servir mettent en avant trois raisons principales. Premièrement, il s’agit du manque d’information quant à son fonctionnement, pour un sondé sur 5. Deuxièmement, le manque de garantie quant à la protection des données personnellesToutes informations liées à une personne physique identifiée ou qui pourrait être identifiée via des éléments qui lui sont propres., intervient pour 40 % des sondés. Et enfin, le manque de garantie que peut amener ChatGPT pour améliorer la performance économique de l’entreprise, est à prendre en compte pour 10 % des personnes sondées.
Notons que cette étude est à relativiser par rapport à la taille de l’entreprise. En effet, d’après elle, si 43 % des sociétés de plus de 500 salariés se servent de l’intelligence artificielle, seulement 29 % des entreprises de moins de 500 salariés l’utilisent.
Les entreprises usagères espèrent de leur côté que cette technologie sera un levier de performance opérationnelle, pour 93 % des personnes interrogées. Ceux-ci espèrent que l’IA génératrice amènera davantage de performance économique, pour 85 % d’entre eux. Également, l’outil devrait amener un renouvellement de l’enrichissement de l’expérience client à la faveur de nouveaux services personnalisés, pour 81 % des personnes sondées.
Qu’est ce que l’intelligence artificielle générative ?
Rappelons que l’intelligence artificielle générative est capable de générer du texte, des images ou d’autres médias en réponse à des instructions. Les modèles d’intelligence artificielle générative apprennent les motifs et la structure des données d’entraînement qui leur sont fournis, puis génèrent de nouvelles données présentant des caractéristiques similaires.
Il existe plusieurs exemples notables de systèmes d’IA générative, tels que ChatGPT, développé par OpenAI, qui est un chatbot utilisant les modèles de langage GPT-3 et GPT-4. Google a également développé un chatbot appelé Bard, qui fonctionne sur le modèle de base LaMDA. D’autres exemples de modèles d’IA générative incluent des systèmes d’artificial intelligence art, tels que Stable Diffusion, Midjourney et DALL-E.
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