SommaireQu’est ce que la CSRD ?
Les initiales CSRD, pour « Corporate Sustainability Reporting Directive » en anglais, renvoient à la Directive européenne sur la publication d’informations extra-financières pour les grandes entreprises. Celle-ci doit permettre de renforcer les obligations de reporting extra-financier des grandes entreprises européennes.
La CSRD agrandit les entreprises concernées par les obligations de reporting de durabilité. Elle devrait s’appliquer à environ 50 000 sociétés en Europe. Cette mesure est déjà entrée en vigueur pour les entreprises de plus de 250 salariés, et réalisant un bilan supérieur à 20 millions d’euros ou 15 millions de chiffre d’affaires. Sont aussi concernés les grandes entreprises ainsi que des PME côtés quand elles dépassent certains paliers.
Concrètement, avec la CSRD, les sociétés devront amasser et publier les données en lien avec la RSE, avec un lien sur l’impact sur le climat, les populations et les écosystèmes. C’est l’EFRAG, pour European Financial Reporting Advisory Group, qui devrait publier les lignes directrices.
Pour l’instant, il existe 5 normes liées aux enjeux environnementaux. A savoir une sur le changement climatique, une sur les pollutions, une sur les ressources marines et aquatiques, une sur la biodiversité et les écosystèmes et une sur l’utilisation des ressources, l’économie circulaire et les déchets. Quatre normes sont en lien avec les questions sociales: une sur les salariés et les collaborateurs, une concernant les travailleurs sur l’ensemble de la chaîne de valeur, une sur les communautés affectées et l’ensemble des parties prenantes locales et une sur les consommateurs des biens et services. Il existe aussi une norme sur la gouvernance. Elle concerne également la conduite responsable des entreprises.
Notons que chacune de ces normes permet de structurer le reporting qui sera réalisé. En effet, ces standards définissent le style de données, la qualité et la précision de celles-ci. Ces datas devront en théorie être authentifiées par un organisme tiers.
Pourquoi plus de la moitié des dirigeants d’ETI se considèrent matures sur la CSRD ?
Votée en 2022, la CSRD va se mettre en œuvre grâce à un calendrier personnalisé selon les entreprises concernées. Elle sera appliquée graduellement à partir du 1er janvier 2024. D’après une récente étude, toutes les entreprises n’ont pas attendu cette date avant de travailler sur la CSRD. En effet, 28 % des personnes interrogées expliquent qu’elles sont en train de la mettre en œuvre. 21 % des entreprises sondées ont déjà mis en place un plan d’action. 11 % des personnes interrogées ont déjà finalisé la mise en place.
Le récent sondage explique que 60 % des dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire, que ce soit des PDG ou des DAF, pensent être matures au sujet de la CSRD. Indiquons que cette étude a été signée par le cabinet d’auditExpertise professionnelle permettant de juger l’état d’un dossier, processus ou système dans l’entreprise. Peut-être un audit de système d’information. et de conseil Grant Thornton. Elle a été réalisée du 16 octobre au 6 novembre 2023. 110 dirigeants d’entreprises faisant un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros ont été interrogés. La représentativité de l’échantillon a été permise grâce à un redressement sur les données de secteur d’activité et de taille salariale.
Du côté des actions réalisées, le sondage révèle que 73 % des ETI ont mis en place un bilan carbone et un diagnostic RSERéseau Social d’Entreprise.. Objectif: prouver leur conformité par rapport aux attentes des parties prenantes. Plus d’un tiers d’entre elles ont même réalisé les deux types d’actions. Les bilans et les diagnostics se font surtout avec un prestataire expert. Notons aussi que 74% des individus sondés pensent pouvoir réunir les ressources nécessaires afin de se consacrer au projet.
Cette relative rapidité dans l’applicationSe dit souvent application mobile. Se télécharge à titre gratuit ou payant depuis le système d’exploitation d’un smartphone ou d’une tablette. de la CSRD peut s’expliquer par le fait que celle-ci aura lieu dès 2024. Elle s’appliquera alors aux sociétés réalisant un chiffre d’affaires de plus de 40 millions d’euros, tous secteurs d’activités confondus. Cette cible correspond presque exactement à celle de l’étude, qui est, rappelons-le, réalisée à partir d’ETI réalisant plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Tout n’est pourtant pas parfait pour l’applicationSe dit souvent application mobile. Se télécharge à titre gratuit ou payant depuis le système d’exploitation d’un smartphone ou d’une tablette. de la CSRD. On dénombre 20 % d’ETI déclarant n’avoir pas encore commencé l’examen de faisabilité. Également 20 % d’entre elles expliquent ne pas avoir abordé le sujet.
Pourquoi la lenteur pour ces sociétés dans la mise en œuvre?
Dans ce cas, plusieurs critiques reviennent pour expliquer cela. D’abord, l’opacité des informations disponibles, pour 58 % des interrogés. Ensuite, le coût financier pour 55 % des personnes sondées. Et pour 40 % des sondés, une impossibilité de se projeter sur la mise en place du calendrier d’applicationSe dit souvent application mobile. Se télécharge à titre gratuit ou payant depuis le système d’exploitation d’un smartphone ou d’une tablette..
