SommaireLe télétravail a d’abord pris les entreprises de vitesse avec la crise du coronavirus. Il revient en début d’année.
Souvenez-vous. Muriel Pénicaud, alors ministre du travail, déclarait le 17 mars 2020 à France 2 : « on est en guerre contre une épidémie mais c’est une guerre où nous devons tous agir et on va s’en sortir tous ensemble. Et vous avez compris, le confinement, le but c’est qu’on divise tout par dix le nombre de contacts qu’on a dans une journée d’habitude. »
Quelques temps seulement après le début de la crise du coronavirus, un grand nombre d’entreprises allaient se mettre au télétravail. L’objectif était de préserver l’activité des sociétés et d’éviter une augmentation des contaminations des Français en baissant le nombre de cas contacts et leur mobilitéCaractéristique d’un logiciel qui lui permet d’être accessible depuis n’importe quel lieu afin d’avoir constamment les données mises à jour..
Face à cela, beaucoup d’entreprises furent désemparées, car prises de court par la soudaineté de l’annonce. Beaucoup d’entre elles devaient s’organiser très rapidement, en adaptant notamment leurs logiciels informatiques. De même, un certain nombre de salariés devaient se mettre en ordre de marche dans l’urgence, que ce soit au niveau de la mise en place des bons logiciels, mais aussi d’éléments comme l’espace de travail à domicile. Pour eux, se posaient des questions comme : dans quelle pièce du domicile travailler ? Comment gérer son temps de travail avec les tâches quotidiennes ?… Pour les personnes travaillant sous le même toit, toutes deux en télétravail, il a même fallu organiser par exemple les tâches ménagères et les activités privées avec le travail à effectuer pour l’entreprise.
Conséquences, alors que le télétravail touchait une faible minorité de français avant la crise, il a été pratiqué par environ un salarié sur 4 lors du premier confinement, 1 sur 5 lors du deuxième et jusqu’en juin 2021. Après plusieurs mois de télétravail, on estime que celui-ci a eu des répercussions globalement positives pendant la crise sanitaire. Il a permis de baisser les recours à l’activité partielle et a permis d’éviter, en partie, les contaminations. Le télétravail aurait également eu comme effet de faire baisser la mortalité. Il a aussi permis aux entreprises d’avoir confiance en leur salarié pour réaliser leurs objectifs même à distance. Désormais, un grand nombre de collaborateurs savent qu’ils peuvent effectuer leurs tâches loin de leur lieu de travail habituel.
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Le télétravail resurgit depuis le 1er janvier 2023
Le télétravail devrait de nouveau être une réalité pour un certain nombre d’entreprises. En effet, son forfait est revalorisé de 15 % depuis le 1er janvier 2023, dans un certain nombre de cas. Par exemple, le forfait télétravail portant sur la création d’une allocation forfaitaire de télétravail aux agents publics et magistrats est revalorisé depuis le début de l’année. Ce recours au télétravail s’effectue dans le cadre de l’accord télétravail du 13 juillet 2021 et sur la base du volontariat.
Toujours plus de réunions de travail ?
Cette mesure permet au gouvernement de répondre à l’augmentation des cas de coronavirus. Mais, contrairement à 2020, désormais, les entreprises semblent mieux préparées. Elles connaissent le fonctionnement du télétravail, ce que cela demande comme logiciels et comme adaptation de façon générale.
Mais cette acclimatation ne touche pas toutes les entreprises de la même façon. Certains grands groupes peuvent par exemple proposer un jour de plus que l’obligation gouvernementale de télétravail, soit 4 jours de télétravail par semaine. Ces grandes entreprises sont aussi souvent favorisées par le fait qu’elles travaillent dans le secteur des services notamment, qui demande souvent moins de présentiel que d’autres domaines. La flexibilité amenée par le télétravail est également avantageuse pour elles.
Il existe cependant d’autres types d’entreprises, comme les PME dans le secteur primaire ou secondaire, pour qui le nombre de jours à télétravailler est quelquefois plus compliqué à mettre en œuvre pour les équipes. Cependant, beaucoup d’entre elles devraient jouer le jeu, sachant qu’elles risquent jusqu’à 50 000 € d’amende en cas de non-respect du télétravail.
Pendant ce temps, certains s’interrogent sur le fait de savoir si cette nouvelle période de télétravail amènera également un grand nombre de réunions, comme au début de la crise du coronavirus. Celles-ci ont en effet augmenté de près de 60 % lors de cette période, d’après une étude de Zoom, Microsoft Teams, et Webex Metada, auprès de dix très grandes entreprises multinationales. Notons que ces réunions s’effectuent de façon souvent inattendue. Une des raisons de cette augmentation est le fait que celles effectuées en tête-à-tête ont augmenté de 17 % en 2 ans. Cependant, il est à signaler que les visioconférences sont souvent de plus en plus brèves. Elles sont ainsi passées de 43 minutes en moyenne en 2020 à 33 minutes en 2022.
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