La représentativité des femmes dans le monde du travail est un sujet qui revient souvent. D’après une récente étude, celles-ci sont par exemple moins nombreuses que leurs homologues masculins dans le métier de manager de transition.
Les principes de la parité des sexes au travail
En France, la parité des sexes au travail est un principe fondamental, garanti par la loi et par plusieurs textes internationaux.
Pour rappel, les femmes et les hommes ont droit à l’égalité de traitement en matière d’embauche, de rémunération, de formation, de promotion, de conditions de travail et d’accès à la retraite. Il est interdit de discriminer une personne en raison de son sexe.
Les femmes et les hommes doivent avoir un accès égal aux opportunités de formation et de promotion professionnelle. Les entreprises doivent prendre des mesures pour s’assurer que les femmes ont les mêmes chances que les hommes de réussir dans leur carrière.
Les deux sexes doivent également être représentés de manière équilibrée dans tous les emplois et à tous les niveaux de responsabilité. Les sociétés doivent s’efforcer d’avoir un nombre égal de femmes et d’hommes à tous les niveaux de leur hiérarchie.
Chacun a le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. Les sociétés doivent payer aux femmes et aux hommes le même salaire lorsqu’ils effectuent un travail de même nature, de même difficulté et de même responsabilité.
En plus de ces principes, il existe plusieurs lois et réglementations spécifiques qui visent à promouvoir la parité des sexes au travail en France. Par exemple, la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : c’est la première loi française dans ce genre pour certains. Elle a été complétée par de nombreuses autres lois et réglementations au fil des ans.
Plus récemment, la loi n° 2021-1698 du 21 décembre 2021 vise à accélérer l’égalité économique et professionnelle. Cette loi, dite « loi Rixain », instaure plusieurs mesures pour promouvoir cela. Notamment, l’obligation de représentation équilibrée entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants des entreprises.
Moins d’un tiers des managers de transition sont de sexe féminin
Ce principe de parité au travail n’est pas toujours respecté dans les différents métiers. Par exemple, dans celui de manager de transition.
Une étude menée par Morgan Philips Group explique que les femmes étant manager de transition sont, pour la majorité d’entre elles, âgées de 45 à 60 ans. Plus exactement, 77 % des personnes interrogées se situent dans cette fourchette d’âge.
L’enquête révèle aussi un signe du dynamisme de l’entrée des femmes sur le marché du travail à travers ce chiffre : 13 % d’entre elles sont âgées de 40 à 45 ans. Les grands groupes sont également bien représentés. D’après l’étude, près de la moitié des femmes travaillant dans le métier de manager de transition œuvrent dans ce type de structure. Les grands groupes font mieux que les entreprises de taille intermédiaire par rapport à la représentation des femmes. Un peu moins d’un tiers des personnes de la gente féminine évoluant dans ce type de métier travaillent dans une ETI. Les PME de leur côté sont encore moins bien en vue dans ce classement. Elles ne représentent que 25 % des personnes interrogées.
Pour Xavier Bézio, Managing Director de Morgan Philips Management de Transition, ces chiffres montrent que l’intégration et la valorisation des compétences des femmes dans des rôles de leadership traditionnel est très important. Cela peut être un choix stratégique pour les sociétés selon lui.
Comprendre le rôle d’un manager de transition
Pour rappel, un manager de transition intervient auprès d’entreprises sur une courte durée, généralement de quelques mois à deux ans. Il pilote des missions spécifiques dans des situations de changement ou de crise. Il doit d’abord comprendre les enjeux de l’entreprise et les défis auxquels elle est confrontée. Il doit ensuite définir les objectifs de la mission et les actions nécessaires. Il élabore et met en œuvre une stratégie de changement. Il mobilise les équipes et les parties prenantes autour du projet. Il communique régulièrement sur l’avancement du projet et informe les parties prenantes des résultats obtenus. Il met aussi en place les conditions nécessaires pour assurer la pérennité des changements mis en œuvre après son départ.
Les managers de transition sont aussi appelés à la rescousse pour piloter des projets complexes, notamment sur le plan financier ou comptable, pour mener des restructurations ou encore, pour naviguer dans les eaux troubles des crises d’entreprise.