Dans le cadre de Choose France, Microsoft a annoncé le 13 mai dernier vouloir investir 4 milliards d’euros en France. La firme américaine va d’ébouser cette somme d’argent record, d’ici à 2027. Elle sera destiné majoritairement à la construction de data center qui abriteront ces services destinée aux solutions en mode Saas, c’est-à-dire, en mode cloudSe dit aussi Cloud Computing. Espace virtuel accessible à partir d’internet utilisé par exemple pour le stockage d’informations.. Celles-ci seront pour le coup spécialisées dans l’IA.
Le coût de ces infrastructures doit se justifier par le coût de ces bâtiments complexes, énergivores et demandant un certain nombre de matériel dispendieux. On pense par exemple aux GPU, les puces électroniques dédiées au calcul informatiques. Elles sont très importantes dans la bonne marche de l’intelligence artificielle.
Plus dans le détail, l’argent servira à prolonger deux sites en France appartenant à la firme américaine. Rappelons qu’ils sont situés en région parisienne et à Marseille. Cet argent permettra aussi de réaliser un nouveau centre dans le grand Est, près de Mulhouse. Les sites seront dotés de processeurs de dernière génération, avec une capacité allant jusqu’à 25 000 GPU, afin d’alimenter les services de cloudSe dit aussi Cloud Computing. Espace virtuel accessible à partir d’internet utilisé par exemple pour le stockage d’informations. et d’intelligence artificielle de l’Hexagone.
Cette somme permettra aussi d’augmenter les performances des solutions d’IA, grâce à des latences d’attente moins grandes. Microsoft espère également que ces implantations lui permettront de mieux répondre aux enjeux de la souveraineté des données et aux défis sécuritaires qui sont bien présents.
Indiquons que Microsoft s situe sur la deuxième place mondiale concernant le cloud, devant Google et derrière Amazon, qui a mis de son côté 1 ? 2 milliards d’euros sur la table dans le cadre de Choose France, le sommet économique mis en place par Emmanuel Macron n 2018 afin de faire venir des investisseurs étrangers dans l’hexagone.
Beaucoup de ressources pour l’IA
Une des raisons permettant d’expliquer la somme déboursée par Microsoft tient dans le coût engendré par les ressources gourmandes que peut demander l’utilisation de l’intelligence artificielle. Celle-ci prend de plus en plus d’ampleur, à travers ChatGPT notamment. Elle a été adoptée très rapidement par un grand nombre de personnes. Notons que celles-ci peuvent aussi s’en servir simplement pour la tester, et ne vont pas forcément en faire un usage significatif.
Quoi qu’il en soit, d’après l’étude Work Trend Index 2024 menée par Microsoft et LinkedIn, trois employés de bureau sur quatre l’utilisent dans le monde. Cela aurait d’ailleurs des conséquences lourdes pour l’économie : de 240 à 400 milliards d’euros de retombées par an pour la France, selon le rapport du comité d’experts français de l’IA, publié au printemps. Les chiffres avancés ne disent par contre rien des pertes engendrées dans le même temps par l’IA.
Autre explication à cet investissement, Microsoft est aussi dopé par les bons resautas amenés par la firme qu’il a récemment achetée, à savoir OpenAI, l’entreprise qui a créé ChatGPT. Ces succès ont aussi boosté les résultats de Microsoft. Indiquons que cette société est récemment devenue la plus grande capitalisation boursière du monde, à plus de 3 000 milliards de dollars, dépassant Apple. Ses revenus au premier trimestre 2024 ont augmenté de presque un tiers par rapport à l’année dernière. L’entreprise fondée par Bill Gates a aussi effectué des investissements massifs au cours des derniers mois. Avec le Royaume-Uni, pour 3 milliards d’euros, l’Allemagne, pour 3,2 milliard d’euros, l’Espagne, pour 2 milliards d’euros, le Japon, pour 2,7 milliard d’euros et la Malaisie pour 2 milliard d’euros.
Les collectivités pas toujours contentes
En France, Microsoft pourrait se reposer sur la qualité des ingénieurs de haut niveau dans le domaine de l’IA et sur la « disponibilité en énergie neutre en carbone » du territoire. La firme va aussi mettre en place les premiers contrats d’achat d’électricité à long terme, des PPA, pour Purchase Power Agreement, dotés de 100 mégawatts d’énergie verte.
Toutefois, les besoins en électricité notamment du géant américain font légitimement grincer des dents en France, notamment dans les collectivités locales. Comme à Marseille, qui préfère ne pas avoir ces installations sur son territoire. Ces structures peuvent en effet engendrer des risques écologiques. Les datacenters étaient dernièrement responsables de 0,3 % des émissions de gaz à effet de serre à échelle mondiale.
Voulant rassurer, la firme créée par Bill Gates veut aussi sensibiliser les personnes avec des formations destinées à sensibiliser un million de personnes à l’intelligence artificielle. Le géant américain va aussi accompagner 2 500 start-up françaises, petites et moyennes, avec le Microsoft GenAI Studio. Cela doit leur permettre de monter en puissance sur le sujet de l’IA et d’avoir accès à des outils et services de Microsoft.
Rappelons également que le fabricant de WindowsSystème d’exploitation à interface graphique développé par Microsoft. avait annoncé en février dernier mettre près de 15 millions d’euros sur la table dans la startup d’IA française Mistral.