Qu’est-ce qu’un DAF ?
Un DAF, ou directeur administratif et financier, est un cadre dirigeant responsable de la gestion financière d’une entreprise. Il est chargé de superviser les activités financières de celle-ci, notamment la comptabilitéOrganisation permettant de retracer tous les mouvements des recettes et des dépenses de l’entreprise., le contrôle de gestion, la trésorerieEnsemble des liquidités disponibles au sein d’une entreprise, que ce soit en caisse ou en banque., la fiscalité, le juridique et les ressources humaines.
Il participe au choix de la stratégie de la société et de sa mise en œuvre. C’est un membre clé du comité de direction de l’entreprise. Il apporte son expertise financière pour aider à définir les objectifs stratégiques et à les mettre en œuvre.
Il est aussi responsable de la rentabilité de l’entreprise. Il analyse les données financières pour identifier les opportunités de croissance et de réduction des coûts. Il fournit également des analyses financières aux dirigeants de pour les aider à prendre des décisions éclairées. Il joue en outre un rôle essentiel dans la gestion financière de l’entreprise et contribue à sa croissance et à sa rentabilité.
Notons qu’en France, le DAF est généralement titulaire d’un diplôme de niveau bac +5 en finance, comptabilitéOrganisation permettant de retracer tous les mouvements des recettes et des dépenses de l’entreprise. ou gestion. Il a souvent une expérience professionnelle de plusieurs années dans le domaine de la finance.
Pourquoi les DAF priorisent le cash, la réussite et la gestion des talents en 2024 ?
Le métier de DAF est en pleine évolution. Les DAF sont de plus en plus impliqués dans la stratégie de l’entreprise. Ils sont également appelés à développer de nouvelles compétences, notamment en matière de digitalisation et de gestion des risques.
Parmi les différentes tâches qui les attendent, les DAF pensent axer davantage leurs efforts sur la gestion du cash, de la performance et de management des talents. C’est ce qui ressort de la 12e édition de l’étude PwC/DFCG. Elle a été montrée le 16 novembre dernier pendant une table ronde, dans le cadre de Financium. Pour connaître les priorités 2024 des DAF, le baromètre a interrogé environ 200 directions financières, provenant de 12 secteurs d’activité. 55 % des sondés travaillent dans des entreprises de taille intermédiaire, 36 % dans des PME ou dans des TPE et 8 % dans des grands groupes. C’est ainsi que le pilotage de la performance, qui prenait la première place pour 2023, se situe seulement sur la deuxième marche du podium cette fois-ci.
L’étude semble montrer que les directeurs administratifs et financiers pensent davantage à prioriser à court terme. Différents facteurs peuvent expliquer ce changement de priorité. Tout d’abord, l’inflation, qui avait pris une certaine importance, notamment avec la crise en Ukraine. Ce style de facteur géopolitique amène en effet une certaine instabilité macroéconomique. Également, la cybersécuritéEnsemble des pratiques qui permettent de protéger les personnes et actifs informatiques des attaques liées à l’utilisation d’internet. joue un rôle.
Pour plus d’un tiers des sociétés de tailles intermédiaires et des petites et moyennes entreprises, ce danger est encore plus élevé qu’avant. Celui-ci est important à prendre en compte car il peut amener des problèmes, par exemple de fuites de données. Et il peut aussi apporter des soucis liés à la réputation de l’entreprise et à son image. Pour faire face à cela, certains se sont ainsi armés. Par exemple, chez Carrefour, 400 personnes travaillent régulièrement sur la sécurité informatique du groupe. Celui-ci déclare être attaqué des dizaines de milliers de fois par jour.
Pour faire face à cela, hormis comme nous l’avons vu travailler sur des objectifs à court terme, la notion d’agilité est également très importante. Elle va permettre d’être proactif et d’anticiper les différentes crises. Il s’agit par exemple de réviser son modèle pour l’actualiser et le rendre pertinent.
Un peu moins de la moitié des directions financières envisagent l’utilisation de l’intelligence artificielle d’ici à trois ans. Il n’en reste pas moins que si pour elles l’IA peut amener une aide sur certaines tâches, elle pose des problèmes, notamment au niveau de son intégration, de son efficacité ou encore de la sécurité, notamment avec les problèmes concernant les données. D’autant que quatre personnes interrogées sur 5 expliquent ne pas se sentir suffisamment éduquées sur cette technologie. Un autre risque pointé du doigt est celui de créer des techniciens de l’intelligence artificielle, au détriment de personnes ayant une qualité d’analyse ou d’anticipation propre.
En outre, l’étude montre que la RSE est surtout une question de conformité réglementaire pour les directeurs administratifs et financiers. Pour autant, environ un DAF sur deux expliquent vouloir aller plus loin que cette conformité et entrer dans une véritable démarche de transformation RSERéseau Social d’Entreprise.. D’ailleurs, la moitié des dirigeants sondés pensent que la valorisation des impacts environnementaux et sociétaux constitue le principal challenge du futur.