La QVCT, pour la qualité de vie et des conditions de travail est un investissement important pour tout employeur qui souhaite créer une entreprise prospère et durable. En prenant des mesures pour améliorer le QVCT, les employeurs peuvent créer un lieu de travail où les employés sont heureux, en bonne santé et productifs.
Qu’est ce que la QVCT ?
La crise du covid-19 notamment a amené davantage de collaborateurs et de dirigeants d’entreprise à se pencher sur la notion de qualité de vie et des conditions de travail. La pandémie a en effet causé des troubles chez certains salariés. Et à amener des collaborateurs à se poser des questions concernant la qualité de vie au travail. Forte de ces réflexions, la QVCT, auparavant appelée Qualité de Vie au Travail, a été officialisée le 9 décembre 2020 par le monde du travail avec la signature de l’ANI, l’Accord National Interprofessionnel. Elle intervient sur la prévention des risques professionnels en santé et sécurité au travail.
Ce concept met l’accent sur l’importance de créer un environnement de travail positif et productif. Le QVCT va au-delà des concepts traditionnels de santé et de sécurité au travail, pour englober un plus large éventail de facteurs. On pense à l’environnement physique de travail. Il inclut des facteurs tels que l’ergonomieThéorie qui a pour but d’améliorer l’interaction homme-machine via une interface facile d’utilisation., l’éclairage, les niveaux de bruit et la qualité de l’air. L’environnement de travail psychosocial de son côté comprend des facteurs tels que le stress au travail, la charge de travail, l’équilibre travail-vie personnelle et les opportunités de croissance et de développement. L’environnement du travail social prend en compte des éléments tels que le travail d’équipe, la communication et le respect.
L’objectif du QVCT est de créer un lieu de travail où les employés se sentent valorisés, respectés et habilités à faire de leur mieux. Cela peut entraîner un certain nombre d’avantages, tant pour les employés que pour les employeurs. Les employés heureux et en bonne santé sont plus susceptibles d’être productifs et engagés au travail. Satisfaits de leur emploi, ils sont plus à même de rester chez leur employeur. La société connue pour son engagement envers le QVCT peut davantage attirer et retenir les meilleurs talents.
Notons que la QVCT peut combiner plusieurs approches. Celles-ci peuvent être liées par exemple à la norme ISO 26000 de portée internationale. Elle essaie de donner aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale, qui dépassent largement le prisme de la QVCT dans les organisations. Des labels regroupent aussi de la gestion RH, RSERéseau Social d’Entreprise. et QVCT à travers B-CORP, LUCIE 26 000, ou encore Engagé RSERéseau Social d’Entreprise. de l’Afnor.
Pour s’y retrouver, l’ANACT, Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, a publié le « Référentiel qualité de vie et des conditions de travail », disponible pour les membres du portail de l’agence. Il intègre 10 idées clés sur la QVCT, avec des conseils méthodologiques.
Pourquoi la QVCT prend de l’importance pour les RH ?
La QVCT prend de l’importance pour les RH pour différentes raisons. Tout d’abord, et c’est un constat, le désengagement au travail est élevé, de 53 %, d’après une étude de grande envergure de Qualisocial, menée en 2023. Plus dans le détail, 35 % des sondés déclarent être dans un état « passif ». 46 % des français ne se considèrent pas en bonne santé mentale. 27 % sont « ni bons ni mauvais ». 16 % sont « plutôt mauvais » et 3 % « très mauvais ».
Notons que pour cette enquête, 3002 salariés ont été sondés du 23 au 29 novembre 2023. Ils constituent un échantillon représentatif des salariés des secteurs privés et publics âgés de 18 ans et plus en France. L’échantillon a été interrogé par Internet sur système CAWI, pour Computer assisted web interviews, sur l’Access Panel online d’Ipsos.
Autre facteur expliquant que la QVCT prenne de l’importance pour les RH : l’augmentation des arrêts maladie. L’absentéisme dû à la maladie a atteint son plus haut niveau depuis 2016. Parallèlement, environ la moitié des salariés du secteur privé, toutes tailles d’entreprise confondues, ont été arrêtés au moins une fois dans l’année. La proportion des salariés qui s’estiment en bonne santé est descendue depuis 3 ans passant de 68 % en 2023 à 75 % en 2020. Plus dans le détail, les troubles psychologiques ont été multipliés par deux. Même si, toutes durées confondues, la maladie dite ordinaire, c’est-à-dire, lorsque la pathologie dont est atteinte la personne ne présente pas de gravité particulière mais l’empêche d’exercer ses fonctions, demeure le premier motif des arrêts maladies.