Les salariés de moins en mois présents en entreprise

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Créé le 28 septembre 2023
Modifié le 19 décembre 2023

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Pourquoi l’absentéisme augmente en entreprise ?

C’est un fait, l’absentéisme progresse dans les entreprises. Ceci est le résultat de l’étude menée par le cabinet de conseil WTW, publiée le 31 août dernier. En 2022, 42 % des travailleurs ont été absents au moins une journée, ce qui est beaucoup, à comparer au 34 % de l’année précédente.

Cette hausse touche les différents secteurs. Le privé mais aussi le secteur public sont concernés par cette augmentation des arrêts. De façon plus générale, la hausse observée est globale sur les différents âges, les différentes catégories sociales ou professionnelles ou encore les différents genres.

Dans le détail, l’augmentation des arrêts est davantage marquée chez ceux de moins de 40 ans, avec une hausse enregistrée de 16 %. Dans le même temps, les cadres et professions intermédiaires ont connu une augmentation de 14 % des absences en entreprise, alors que ce chiffre est de 9 % pour la totalité des salariés. Le nombre de jours où les personnes ne vont pas au travail est de plus de 90 jours pour 4 % des arrêts. 58 % des arrêts ont été de faible durée, c’est-à-dire de moins de 7 jours.

Ainsi, après avoir légèrement baissé en 2021, le taux d’absentéisme est plus fort dans les sociétés en 2022. Il atteint 5,3 %, contre 4,9 % en 2021, 5,1 % en 2020 et 3,9 % en 2019. Tous ces chiffres vont dans le sens de l’étude réalisée par AXA parue en mai dernier.

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Quelles sont les nouvelles tendances observées ?

Cette tendance visible ces dernières années montre quelques nouveautés en 2023. Parmi celles-ci, le fait que ce ne sont plus simplement les jeunes qui se montrent le plus absents. En effet, certaines catégories de personnel sont désormais touchées. On trouve parmi elles un certain nombre de cadres. On s’aperçoit aussi que ce sont des secteurs d’activité qui étaient généralement ménagés par le phénomène, qui connaissent une augmentation de l’absentéisme, à savoir les SSII, la finance ou les assurances.

Autre fait remarquable à noter, une augmentation des arrêts pour cause de problèmes de santé mentale. Cela a été remarqué par la sécurité sociale depuis la crise sanitaire du covid 19. La crise du covid a certainement eu un impact sur la santé mentale et physique des salariés. On trouve parmi les troubles constatés, des troubles latents comme les troubles psychologiques et les troubles musculo-squelettiques. Ceci, d’après l’assureur Axa, pourrait être notamment dû à l’arrivée au variant Omicron au début de l’année 2022.

Selon l’étude, une des raisons expliquant cela est la trop grande rapidité des changements effectués et le manque d’accompagnement sur les nouvelles organisations de travail. Le sondage suggère qu’un effort soit fait sur la gestion du télétravail et du droit et des connexions par exemple, mais aussi sur des sujets comme l’accompagnement des salariés à la transformation digitale, à la formation à distance, ou l’accueil des salariés.

Si l’étude de WTW ne le souligne pas forcément, l’augmentation de l’absentéisme pourrait aussi être due à la précarisation de l’emploi. Cela amène souvent une augmentation du stress et de la fatigue. Également, l’évolution des modes de travail, avec l’apparition du travail hybride, qui promeut le télétravail et le travail au bureau, amène une frontière plus floue entre le temps de travail et le temps personnel.

Que font les entreprises face à cela ?

Afin de mieux gérer ces périodes d’absentéisme, les entreprises peuvent mettre en place des actions de prévention, comme une meilleure prise en charge des salariés en situation de maladie, une gestion améliorée des risques psychosociaux, une meilleure articulation entre temps de travail et temps personnel ou une amélioration des conditions de travail, notamment en matière de santé et de sécurité. N’oublions pas également que le télétravail peut être positif pour les entreprises. Il permet aux entreprises de réduire leurs dépenses en matière de locaux, d’énergie, ou encore de mobilier de bureau. En effet, les télétravailleurs n’ont pas besoin de se déplacer jusqu’au bureau, ce qui réduit les frais de transport et de stationnement. De plus, les entreprises peuvent réduire la taille de leurs locaux, ce qui entraîne des économies sur les loyers et les charges. Les études montrent aussi que les télétravailleurs sont en moyenne plus productifs que les employés qui travaillent au bureau. Cela est dû au fait que les télétravailleurs ont plus de flexibilité et d’autonomie, ce qui leur permet de mieux s’organiser et de se concentrer sur leurs tâches. Une entreprise de télécommunications a par exemple constaté une augmentation de la productivité de 20 % chez ses télétravailleurs.